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Clandestine Emigration of Young People from Sub-Saharian Africa to Europe: Dynamic Approaches of a Complex Phenomenon - Cameroon, Mauritania and Senegal

Small Grant

Keywords

Africa - Emigration

Summary

This text exists in French only.

L'année 2006 reste marquée par un important flux migratoire irrégulier en provenance de l'Afrique Subsaharienne, notamment de la Mauritanie et du Sénégal via le Maghreb et les îles Canaries. Que ce soit à travers le désert des pays du Maghreb ou par le biais des pirogues au départ des côtes mauritaniennes ou sénégalaises, des milliers d'africains utilisent des réseaux de trafiquants humains ou passeurs mettant ainsi en danger leurs vie. La situation actuelle de cette émigration clandestine de jeunes d'Afrique subsaharienne en partance pour l'Europe est devenue dramatique: perte en vies humaines, souffrance psychologique, expulsions des clandestins dans des conditions difficiles, violation des droits de l'homme. Le nombre d'embarcations qui sombrent entre les côtes mauritaniennes et les îles Canaries en Espagne ainsi que l`île de Lampedusa en Italie s'accroît de jour en jour. Nouadhibou, ville côtière au nord de la Mauritanie est actuellement devenue l'une des principales portes vers l'Europe. Selon le coordinateur du Croissant-Rouge mauritanien entre novembre 2005 et mai 2006, 1200 à 1300 personnes ont perdu la vie en mer en essayant d'atteindre les Canaries. Entre 700 et 800 personnes tentent la traversée chaque jour et 40% des bateaux qui prennent la mer font naufrage. Il reste également à déterminer l'ampleur à la fois du coût humain mais aussi du coût financier de ces voyages à risque. Les télévisions du monde entier ne cessent de montrer les images des personnes sans vie à cause des naufrages ou de celles en détresse qui ont la chance d'arriver aux îles Canaries.

Face à cette émigration, la communauté internationale se mobilise et tente de trouver des solutions qui permettraient aux émigrés clandestins de rester dans leurs pays pour contribuer au développement national. C'est dans ce cadre que lors de la conférence de Rabat du 10 au 11 juillet 2006, les différentes délégations européennes et africaines ont adopté un plan d'action qui comporte deux volets: développement économique et sécuritaire.

Le volet développement économique implique l'augmentation de l'aide au développement aux pays africains par l'union européenne et les institutions financières internationales afin de mettre sur place des projets de développement intégrés générateurs d'emplois pour les jeunes. Le volet sécuritaire concerne les campagnes de sensibilisation dans les pays de départ pour informer les migrants potentiels des risques encourus. C'est dans ce scénario que le Sénégal s'est mis d'accord avec l'Espagne pour le rapatriement de sénégalais interceptés en situation irrégulière en Espagne. La France et le Maroc et d'autres pays du Maghreb mettent également en œuvre des mécanismes de rapatriement des sénégalais interceptés sur leur territoire.

La question de l'émigration clandestine a également été la préoccupation des représentants de l'Union africaine et de ceux de l'Union européenne au cours de la réunion du 22 au 23 novembre 2006 en Libye, l'une des principales plaques tournantes de l'immigration africaine vers l'Europe. Européens et Africains se sont engagés à trouver des solutions concrètes aux problèmes posés par les flux migratoires illégaux et irréguliers et protéger les droits de l'homme de tous les migrants, en particulier ceux des femmes et des enfants. La déclaration finale couvre tous les aspects des questions migratoires sans pour autant proposer des mesures concrètes devant endiguer l'immigration clandestine.

Sur le plan scientifique, les données sur l'émigration clandestine des personnes d'Afrique subsaharienne notamment leur profil socio-économique et les dispositifs juridiques en rapport avec cette émigration sont quasi inexistantes. Les récits journalistiques qui témoignent du sort dramatique de ces candidats à l'exil ne font pas une analyse approfondie de la question. Ce projet de recherche se veut donc pionnier dans ce domaine.

The grant provided by the GIAN for this project totals SFr 50,000

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Project Team

Mr Mamadou Cheikh Agne , Principal Member, Ascode Association .

Mr Ibrahima Guissé , Principal Member, High School of Social Work .

Prof. A. Bame Nsamenang , Principal Member, Human Development Resource Centre (HDRC) .

Prof. Aboudlaye Sow , Principal Member, Nouakchott University, Mauritania .